Articles les plus consultés

Articles les plus consultés

dimanche 15 mars 2015

Sur le fil

Après un mois d'hospitalisation, je n'avais pas envisagé les nuits. Ah ah ah j'aurais dû ...
Un bébé boit toutes les 3 heures. Un bébé qui en plus nait avec un retard de croissance doit vraiment boire toutes les 3 heures et ne pas sauter de repas. Quitte à le réveiller.
Nous ne connaissions pas ce qu'était LA fatigue ! la vraie fatigue.
L'infirmière qui s'occupait de mon fils nous avait préparé à sa sortie, nous apprenant les gestes de premier secours, les soins du quotidien et nous prévenant des risques du bébé secouer.
Je me disais que seules les mauvaises mamans pouvaient faire cela. C'est là qu'elle nous a dit de nous détromper, qu'un enfant secouer était souvent dû à une extrême fatigue des parents qui le faisaient sans s'en rendre compte.
Les autres mamans que je côtoyais, nous disaient que leurs enfants avaient fait leurs nuits à la sortie de la maternité ou quelques semaines après.
Mon fils a attendu ses 10 mois.
Dix mois sans vraie nuit, a devoir se lever pour donner un biberon, La nuit devenait presque une angoisse tellement la fatigue était présente au quotidien.
Nous avons eu la période colique qui a duré 3 mois.
La période "angoisses" après sa seconde opération où mon fils était tellement angoissé qu'il se réveillait toutes les 30 minutes de chaque nuit. Cela a duré quelques jours car le cardio-pédiatre lui avait prescrit un décontractant puissant pour l'apaiser.
Puis la période "peur du lit", il dormait dans mes bras,mais dès que je le posais il se mettait à pleurer sans s'arrêter. Je mettais une bouillotte sur sa tête de lit comme ça il ne faisait pas la différence entre la chaleur de mon bras et celle de son lit.
Nous avons eu également les "caprices", nous l'avons laissé pleuré 5 minutes, puis 10 minutes, puis 15 minutes sans réel succès.


Une fois excédée et fatiguée, après des heures d'acharnement pour le faire dormir, je me suis vue le prendre sèchement, j'ai eu peur de dépasser les limites, celles dont m'avaient parlées l'infirmière. Je suis sortie de sa chambre en pleure, j'ai soufflé quelques minutes et je suis repartie le bercer.
Je me suis dis qu'effectivement, cela aurait pu m'arriver à moi. Pourtant je ne suis pas une mauvaise maman et j'aimais mon bébé. Il faut réellement prendre du recul et savoir s'isoler quand on est une jeune maman au bord de la rupture. Souffler un coup et revenir de façon plus zen auprès de son enfant pour éviter tout accident.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire